Clément Thomas, a encore une fois fait honneur à son club, la SNBSM. Jeune rameur de 25 ans, il s’est qualifié le lendemain des championnats de France d’aviron de mer pour représenter la France aux Jeux Méditerranéens de plage de Patras, en Grèce.
En effet, après avoir enchaîné les performances dans les championnats nationaux et internationaux ces deux dernières années (3ème aux championnats de France et aux championnats du monde d’aviron de mer), il a remporté, le 27 août 2019, le titre de champion des Jeux Méditerranéens de Plage, à Patras, dans la catégorie solo. Il représentait la France après s’être qualifié lors des sélections nationales, le 25 mai. Ses qualités athlétiques et mentales, mais aussi ses années d’entraînement, lui ont permis de briller sur cette épreuve de Beach Rowing, au sein de la délégation française.
Le Beach Rowing consiste à partir de la plage, courir 50m sur la plage pour embarquer, faire 250m en slalom, virer une bouée, slalom retour, débarquer et sprinter à nouveau 50m pour passer l’arche d’arrivée.
Pendant trois jours, à la fois en sprint sur la plage, en puissance sur l’eau et en navigation, dans des conditions de vent et de houle très « maritimes », Clément a brillé par ses performances.
En solo, il a dominé tous ces adversaires, qui étaient les favoris: il s’est qualifié pour la grande finale. Après deux reports de l’horaire de la finale, à cause des bouées qui avaient bougé et du vent, Clément s’est élancé pour une course au coude à coude sur le premier bord. Mais il a géré sur la navigation et est passé en tête à la bouée de virement. Bord de retour et sprint d’arrivée en patron, il termine avec le meilleur temps et une médaille d’or !
Aligné sur une deuxième épreuve, en relais mixte, il permet également, avec les autres rameurs français, que l’équipe nationale finisse elle-aussi avec le meilleur temps de la petite finale, remporant ainsi la médaille de bronze !
Il aurait pu doubler la mise avec un deuxième titre sans un fait de course malheureux : lors de la demi-finale, alors que le double homme et le solo femme avaient pris une forte avance sur les Espagnols, la pelle de Clément a cassé après 10 coups de rame. Le temps d’enlever la pelle, de ramener le bateau près du bord pour récupérer une pelle neuve, les Espagnols avaient pris trop d’avance. Ils ne peuvent se qualifier pour la finale, mais lors de la petite finale, Clément et ses coéquipières et coéquipiers surclassent leurs concurrents, reportant la médaille de bronze.
La responsable de la section aviron, Gaëlle Iragne, salue cette performance : « Tout le club avait confiance en Clément car il s’entraîne avec rigueur et constance, depuis des années, aussi bien sur le plan technique que sur le plan physique, ce qui lui permet de se maintenir au haut niveau. Mais, sur ces Jeux Européens, il s’était qualifié pour la course en solo, qui n’est pas sa spécialité, et le niveau était très relevé : il a par exemple dû sortir un Italien qui avait participé aux Jeux Olympiques ! L’exploit est de taille. On ne peut qu’être fier de Clément qui a porté haut les couleurs de la SNBSM, de Saint-Malo, et de la France. » Le président de la SNBSM, Christian Rouxel, est satisfait de voir que les efforts du club en termes de moyens humains et matériels aient été récompensés : « Clément s’est arraché pour monter sur la plus haute marche du podium lors de ces Jeux Méditerranéens. Et en relais, il a su additionner ses forces à celles des autres équipages français pour décrocher la médaille de bronze. Attaché à son club de toujours, pour lequel il s’investit aussi en tant que bénévole, il est un bel exemple pour nos jeunes ! »
Bravo à Clément et à tous les rameurs français, qui terminent 1ère nation sur les épreuves de Beach Rowing, devant la Grèce et l’Espagne !
Tout cela est de bon augure pour la participation au championnat du monde d’aviron de mer, du 1er au 3 novembre 2019, à Hong-Kong. Clément Thomas s’y alignera cette-fois-ci en double mixte avec Juliette Hourdin, accompagnés de Muriel Bertain et Gaëlle Iragne en double femme.
⇑ Vidéo Les Malouins dans la course
Article Ouest France du 02 septembre 2019 ⇒
